Publié le
5 juil. 2025
Gauthier
Obtenir le label MSPU ou Maison de Santé Pluriprofessionnelle Universitaire offre une visibilité accrue, facilite les liens avec l’université (accès à la formation continue, participation à des travaux de recherche) et peut attirer de jeunes professionnels souhaitant se former au sein de l’équipe.
Il s’agit donc d’une évolution possible pour les MSP souhaitant devenir des sites pilotes d’innovation en soins primaires.
Revenons sur les particularités des MSPU dans l’offre de soin.
1. Comment devenir MSPU ?
La qualification universitaire s’obtient à la suite d’une convention tripartie :
Les centres et maisons de santé pluriprofessionnels peuvent conclure une convention avec l’ARS et un établissement public universitaire (intégrant une unité de formation et de recherche en médecine) afin de développer la formation et la recherche en soins primaires ;
La signature de cette convention confère à la structure une qualification universitaire.
2. Conditions préalables à la signature de la convention
Dépôt du projet de santé et du règlement intérieur auprès de l’ARS compétente ;
Perception des rémunérations de l’accord conventionnel interprofessionnel (ACI) (pour les MSP) ;
Obtention de l’avis favorable du directeur de l’unité de formation et de recherche et du directeur du département de médecine générale.
3. Critères à respecter pour la signature de la convention
Formation et encadrement
La majorité des praticiens doivent être agréés en qualité de maîtres de stage universitaire ;
Accueil régulier d’au moins un étudiant de deuxième cycle (externe) et de deux étudiants de troisième cycle (interne) en médecine générale ;
Possibilité d’accueillir d’autres professionnels en formation.
Recherche en soins primaires
Mise en œuvre d’actions de recherche clinique respectant les bonnes pratiques ;
Encouragement à intégrer un réseau national universitaire d’investigateurs en soins primaires ;
Formalisation d’un programme de participation à des travaux de recherche et recueil structuré des données médicales. Cette dernière doit permettre une extraction automatique des données et leur analyse .
Présence d’acteurs confirmés
La structure doit disposer d’un enseignant universitaire (titulaire ou associé) et d’un chef de clinique en médecine générale (ou ancien chef de clinique) exerçant au sein de la structure, attestés par la CPAM ou par contrat de travail.
4. Suivi et évaluation
Cinq ans maximum après la signature, l’ARS et l’établissement public évaluent conjointement les actions d’enseignement et de recherche ;
Le renouvellement de la qualification universitaire dépend des résultats de cette évaluation et des avis favorables des responsables universitaires.
Au total, obtenir le label universitaire est une vraie opportunité pour développer le rayonnement d’une MSP. L’accueil de jeunes médecins peut ainsi encourager la pérennité de la structure à long terme.